Confessions d’un ascenseur

Au Bonheur des Dames

Au XIXe siècle avec l’essor du capitalisme, Paris connaît de grandes transformations à l’initiative du baron Haussmann. L’une des innovations est l’avènement des grands magasins. Dans Au bonheur des dames, le onzième volume des Rougon-Macquart, Émile Zola en fait son sujet central. Il plonge le lecteur dans une histoire sentimentale et la vie quotidienne d’un grand magasin de prêt-à-porter féminin, dont le directeur s’appelle Octave Mouret. De cet univers impitoyable, symbole du capitalisme, il décrit la cruauté des petites vendeuses, la précarité de l’emploi et la mort des petits commerces. Il passe en revue minutieusement l’architecture intérieure où tout est conçu pour faciliter le shopping de ces dames. L’ascenseur fait évidemment partie du décor.

« Mouret avait l’unique passion de vaincre la femme. Il la voulait reine dans sa maison, il lui avait bâti ce temple, pour l’y tenir à sa merci. C’était toute sa tactique, la griser d’attentions galantes et trafiquer de ses désirs, exploiter sa fièvre. Aussi, nuit et jour, se creusait-il la tête, à la recherche de trouvailles nouvelles. Déjà, voulant éviter la fatigue des étages aux dames délicates, il avait fait installer deux ascenseurs, capitonnés de velours. »

 

Extrait du recueil « Cent Confessions d’un ascenseur ». 

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