
« Que Lénine me pardonne, mais il faut vraiment être con ou Soviétique pour supporter la promiscuité d’un con – ou d’un Soviétique – pendant six mois, dans l’habitacle épouvantablement exigu d’une cabine spatiale. Je me fais cette réflexion chaque fois que je sors d’un ascenseur à moitié rempli d’un autre être humain. On se sent rarement aussi profondément mal à l’aise que pendant ces expéditions qui vous laissent face à face et ventre à ventre avec un compagnon de voyage qu’on ne vous a même pas présenté et dont il faut subir la présence inopportune pendant trente-cinq à quarante secondes, pour peu que lui aussi aille au septième. »
Pierre Desproges, extrait du sketch Ascenseur pour les chafouins
Extrait du recueil « Cent Confessions d’un ascenseur ».
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