Confessions d’un ascenseur

Distances intimes

Dans une cabine d’ascenseur, garder ses distances n’est pas toujours aisé, surtout en période d’affluence. Une étude réalisée en 2001 aux États-Unis s’est penchée sur les images des caméras de surveillance placées dans quinze ascenseurs de bâtiments publics. Objectif ? Évaluer attitudes et comportements, comme par exemple la position adoptée à l’intérieur de la cabine. Si l’on est seul, quatre possibilités : contre la paroi qui fait face à l’entrée ; devant la porte, tourné vers la sortie ; dans un coin, à droite ou à gauche de la porte… Un vrai révélateur de notre façon d’occuper l’espace. Savez-vous que cette notion de la distance varie d’une culture à l’autre, et d’un environnement à un autre ? Un anthropologue américain, Edward T. Hall, en 1963, a établi le concept de proxémie (ou proxémique). En observant la distance physique entre deux ou plusieurs individus, à partir du moment où il y a interaction (échange, conversation…), il a remarqué que chez les Anglo-Saxons, les Nordiques, ou les Japonais, les distances entre les corps sont importantes et les contacts physiques exceptionnels. En revanche, dans les pays latins, les distances restent courtes : chez les Africains, le contact est quasiment systématique. Il a ainsi déterminé quatre distances que l’humain respecte presque instinctivement. Ce passage de l’une à l’autre de ces zones n’est qu’une modification sensorielle.

 

Extrait du recueil « Cent Confessions d’un ascenseur », non destiné à la vente.

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